lundi 11 juin 2007

Les transports en commun de Westmount


Le retour des tramways est-il pour demain ? La ville de Montréal se penche sérieusement sur la question.
Le retour des tramways est à la mode : ils désengorgent la circulation de nos artères et sont un moyen de transport très écologique.

Westmount
Dès la fin du XIXe siècle, les artères de Westmount sont sillonnées par des moyens de transport en commun.
À ses débuts, notre municipalité possédait une fort petite population (1000 habitants en 1885) et était considérée comme loin du centre-ville de Montréal.
Westmount a été la première municipalité à être desservie par les transports en commun en dehors de Montréal.
Dès 1872, un circuit de tramway à traction animale qui partait de Montréal atteignait l’intersection des rues Sherbrooke et Greene. Plus loin, c’était la vaste campagne et ses vergers !
Rappelons que la rue Sainte-Catherine a été prolongée vers l’Ouest en 1887, et la rue Sherbrooke en 1891.
Puis, le circuit fut prolongé jusqu’à la rue Victoria.
La municipalité a bénéficié du service ferroviaire dès 1885, lorsque le Canadian Pacific Railway (C.P.R.) a construit sa ligne de chemin de fer transcontinental. Avant cette date, les résidents de la municipalité devaient marcher jusqu’à la gare de la compagnie Grand Trunk de Saint-Henri, pour aller prendre soit le tramway à chevaux soit le train. Et en soirée, fort souvent, le retour se faisait par des voitures à chevaux…
Sur le territoire de Westmount, le transport en commun par tramway présentait un problème particulier car le terrain était plutôt accidenté et tous les tramways ne pouvaient s’aventurer sur les pentes du « mont de l’Ouest » ! Seuls, les tramways munis d’un moteur puissant pouvaient prétendre fréquenter ce circuit.
Sur la rue Sherbrooke, les trams disparurent vers 1956.
Le tout premier service d’autobus vit le jour le 19 août 1925, écrit l’ingénieur-historien Jacques Pharand.
Les anciennes lignes de tramway dessinent encore sous les chaussées goudronnées une sorte de toile d’araignée de rails d’acier rouillés solidement accrochés à des dormants de bois.
Actuellement, lorsque des travailleurs ont des activités sur les artères de Westmount, ils découvrent avec étonnement (et nostalgie) ce réseau qui vibra au passage des « P’tits chars » (les « Gros chars » étant les trains). Une voiture de tramway pouvait alors peser jusqu’à 42 000 kilos !
Actuellement, la ville est desservie par une seule station de métro : Atwater (ligne orange (Montmorency/Côte-Vertu), inaugurée en 1966, mais les stations Lionel-Groulx et Vendôme sont à quelques pas des limites de la municipalité.


Westmount a été desservie par la traction animale (par voitures à roues, l’été ; par voitures sur patins, l’hiver), aussi par les tramways à traction électrique. Et maintenant par le train, les autobus – énergivores et polluants – et le métro.
Actuellement la ville de Westmount est sillonnée par de nombreuses lignes de bus : 24 – Sherbrooke ; 37 – Jolicœur ; 63 – Girouard ; 66 – The Boulevard ; 90 – Saint-Jacques ; 104 – Cavendish ; 124 – Victoria ; 138 – Notre-Dame-de-Grâce ; et le service de nuit : la ligne 356 – Sainte-Anne-de-Bellevue.
Vendôme est une station intermodale et assure la correspondance du métro avec le train (Montréal/Dorion et Rigaud ; Montréal/Blainville et Saint-Jérôme ; Montréal/Delson et Candiac) et les autobus.
Peut-être, un jour, reviendrons-nous à l’usage des tramways électriques de jadis, entourés d’une forêt de pylônes et de fils aériens qui alimentent ces voitures.
Nombreuses sont les grandes villes européennes qui retournent graduellement à ce mode de transport.

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